Un bon prof, quand les élèves en parlent, c’est quelqu’un qui sait intéresser, qui connaît ses élèves, qui sait quand être ferme, et quand être moins formel, qui donne envie d’apprendre et qui fait progresser… Un prof comme ça, c’est quasiment un super-héros. Enseigner demande certaines compétences, en développe d’autres, et promet toujours des expériences enrichissantes.
Créer et construire un cours, expliquer des concepts compréhensibles par un public d’enfants ou d’adolescents, cela suppose de le comprendre en profondeur tout en étant capable de le regarder avec l’œil de quelqu’un qui le découvre pour la première fois.
Certes, le professeur est seul devant ses élèves, mais il fait partie d’une équipe éducative, participe à des projets communs et transversaux, s’investit dans la vie d’un établissement…
C’est tout le programme de sa matière, de ses classes, qui repose sur les épaules de l’enseignant. Être capable de mener du début à la fin de l’année scolaire ses cours et ses activités pour arriver à un socle précis de connaissances et de compétences pour ses élèves, cela suppose une grande charge de travail en autonomie. Ainsi que de la créativité, car arriver à intéresser des dizaines d’élèves jour après jour et semaine après semaine est un défi que tout le monde ne pourrait pas relever.
Savoir gérer un groupe, motiver, inspirer, faire grandir, être une figure d’autorité mais aussi une figure bienveillante : c’est le rôle du professeur. Être exigeant, avec soi-même comme avec ses élèves, est ce qui permet à chacun de progresser.
Parce qu’un élève reste un enfant ou un adolescent, et qu’un enseignant reste un homme ou une femme, pour avancer ensemble, il faut savoir s’écouter. Accepter et comprendre que chacun a ses hauts et ses bas, et savoir trouver la bonne posture.
Faire en sorte que ses élèves retiennent plus loin que l’interro ou que l’examen, entrent dans une démarche réflexive, qu’ils comprennent et analysent, transposent et déduisent, acquièrent des connaissances qu’ils seront capables de remobiliser : la fondation de l’enseignement, qui est loin d’être évidente.
La résolution de conflits et la médiation font partie intégrante du quotidien des enseignants qui travaillent leurs compétences psycho-sociales tout en développant celles de leurs élèves. Savoir gérer des environnements parfois difficiles est une compétence qui peut s’avérer inestimable.
J’ai appris que rien n’est jamais aussi simple que prévu. Être professeur, c’est aussi apprendre à gérer les aléas.
Thomas, prof de maths-sciences.
Utiliser l’espace pour capter l’attention, moduler sa voix, accentuer les bons mots… Communiquer clairement pour faire passer les consignes et entraîner tous les élèves dans les apprentissages.
Après deux années de pratique quotidienne de cette prise de parole devant un public parfois peu coopératif, je me sens capable de prendre la parole en toutes circonstances et devant à peu près n’importe quelle audience.
Lise, prof de français.
On a tous eu un prof qui nous a marqué, et ce pour des raisons très diverses. On ne le dira jamais assez : il n’y a pas une seule manière d’être un bon prof, mais des dizaines, des centaines ! On n’attend évidemment pas d’un enseignant qu’il maîtrise à la perfection toutes les compétences que nous avons listées dès sa première heure de cours : comme pour tous les métiers, ces compétences s’acquièrent et se développent au fil du temps : enseigner, c’est se développer professionnellement et personnellement. Que ce soit pour rester dans l’enseignement ou non d’ailleurs, car toutes ces compétences sont facilement transférables dans les autres secteurs professionnels !